Avis global
Si l’Elan commun continue de penser que la création d’un nouveau diplôme, d’une nouvelle certification pour les étudiant·es, apprenti·es, stagiaires de l’enseignement agricole public est un élément positif pour notre système de formation, nous considérons que les modalités de mise en œuvre fragilisent ce nouveau dispositif. La certaine opacité dans laquelle s’est, par exemple, décidée la carte scolaire des premiers BACHELORS va clairement dans ce sens.
De plus, aujourd’hui, nous avons avec certitude une difficulté à appréhender la lisibilité du parcours 3 ans (BTSA + une année de Bachelor). Celui-ci ne risque-t-il pas d’apparaître comme une simple forme de communication ? Quelles seront les places réservées dans Parcoursup pour les étudiant·es en parcours BTSA et ceux du parcours BACHELOR ? Quelle différenciation sera faite entre ceux et celles venant pour le parcours 3 ans et ceux et celles pour le parcours 2 ans, sachant que les étudiant·es pourraient ne se positionner qu’à la fin des 2 années ?
Concernant la prétendue nécessaire semestrialisation en BTSA pour le parcours 3 ans
A partir du moment où l’accès au BACHELOR (parcours 1 an) est possible après un BTSA (semestrialisé ou non) ou après toute autre formation donnant 120 crédits ECTS sans aucune autre considération, nous continuons de ne pas comprendre l’obligation qui serait faite pour les établissements qui proposeront le parcours BACHELOR 3 ans d’avoir un BTSA semestrialisé. Cela relèverait d’une obligation alors que les nombreux engagements pris, écrits, par la DGER ont toujours été de ne pas obliger les équipes à semestrialiser la conduite des BTSA. Nous demandons, par conséquent, que cette dimension obligatoire soit retirée.
Place des établissements techniques (moyens, gouvernance)
Alors que la scolarité des étudiant·es se déroulera au sein des EPL, quels moyens spécifiques seront attribués aux lycées en terme de DGH si celle-ci se déroule sous la forme scolaire ? Quel sera l’établissement de l’inscription principale en bachelor agro ? Est ce que cela peut être l’EPL ?
Remarques générales :
L’Élan commun déplore le fait que le terme « agroécologie » n’apparaisse pas dans les référentiels de formation. La DGER ayant réaffirmé sans équivoque la poursuite de l’engagement de l’enseignement agricole dans le sens de la nécessaire transition agroécologique, cette carence se doit d’être corrigée. L’absence de grilles horaires nationales limite notre capacité d’analyse et interroge sur les latitudes laissées dans l’établissement local des grilles. L’Élan commun conteste l’absence de cadrage national. L’Élan commun redemande l’exigence requise en terme de niveau de formation des intervenant.es (niveau et taux par formation).
Le décret portant création du Bachelor agro prévoit que « Les formations conduisant au bachelor agro sont adossées à la recherche, notamment agronomique. Elles comportent une initiation à la recherche. »
Pour l’Élan commun, les projets de référentiels présentés sont insuffisamment adossés à cette recherche.
Remarques spécifiques :
Pour l’Élan Commun
Laurence DAUTRAIX, Olivier BLEUNVEN, Yoann VIGNER