> L’ELAN COMMUN débat et propose Pour un enseignement agricole et maritime réellement INCLUSIFS !

> L’ELAN COMMUN débat et propose Pour un enseignement agricole et maritime réellement INCLUSIFS !

Le mardi 16 mai dernier, l’Élan Commun organisait une journée de formation, réflexion intitulée POUR UN ENSEIGNEMENT AGRICOLE INCLUSIF. Plus de 50 collègues (AESH, enseignant.es, référent.es handicap, CPE, TFR) ont participé aux échanges autour des modalités actuelles de l’inclusion, du rôle central des AESH et des liens AESH-enseignant.es. Les débats ont aussi porté autour de l’évaluation des élèves à besoins particuliers, de l’organisation de l’inclusion ou encore de l’inclusion dans le cadre de la formation professionnelle.
Malgré l’absence du Ministre (longtemps annoncé) et du Cabinet, cette journée de réflexions, débats s’est terminée par une série de proposition et une action concrète au service des conditions de travail de nos collègues AESH.

 
Une ouverture de journée offensive
 
Le lancement de la journée a été assurée par F.CHASSAGNETTE (co-secrétaire général du SNETAP-FSU) et P.CRINQUETTE (secrétaire nationale de la CGT AGRI en charge des AESH). Ils ont tout les deux rappeler que nos organisations de l’ELAN COMMUN s’étaient déjà retrouvé en 2017 (https://www.snetap-fsu.fr/L-inclusion-des-jeunes-en-situation-de-handicap-appelle-de-vraies-mesures.html) et que tant de choses restaient à faire tant du point de vue des équipes pluridisciplinaires en charge de l’accueil, de l’accompagnement (statut, rémunération, organisation…) que des structures ou de l’organisation générale. Perrine CRINQUETTE a aussi beaucoup insisté sur la nécessité absolue de mettre fin à la précarité insupportable des AESH en rappelant que les récentes annonces gouvernementales (création des Accompagnants à la Réussite Educative (ARE) en fusionnant les AESH et les AED) étaient une nouvelle forme de mépris et de provocation.

 
La DGER présente des éléments de sa politique d’inclusion
 
A.SEILER, Sous Directeur à la DGER est ensuite intervenu lors de notre journée pour présenter les grands axes de la politique de l’inclusion dans l’enseignement agricole. Il a notamment rappelé l’augmentation des crédits (de 7 à 25 millions d’euros en quelques années) et du nombre de jeunes accompagnés par des AESH. Tout en reconnaissant que le travail est considérable et toujours à parfaire, il a tenu à préciser que la DGER avant dans les derniers mois : mis en place une convention avec l’EN concernant les classes ULIS, permis la prise en compte du GEVASCO de l’année précédente afin de commencer plus simplement l’année pour les équipes. Il a enfin précisé que de nombreux projets étaient prévus : réalisation d’un séminaire sur l’inclusion (janvier 2024), réflexions autour des formations hybrides, mise en place du livret inclusif dans l’enseignement agricole à la rentrée 2024.
 
Des spécialistes nous éclairent sur l’inclusion.
 

Nous avions sollicité tout d’abord nos collègues de l’ENSFEA, Olivier Kheroufi-Andriot et Herve Lipp, qui ont traité de l’inclusion dans l’EAP. Ils ont tout particulièrement insisté sur les besoins en professionnalisation de toutes et tous, sur le cadrage de l’inclusion à préciser. Puis c’est Stéphanie QUITTE, doctorante à l’ INSHEA qui est intervenu notamment sur le métier des AESH et sur les relations enseignant-AESH. On retiendra notamment de son intervention que le métier d’AESH est un métier de compensation, d’accompagnement, un métier du lien et de l’aide à la personne. Un métier aux multiples dimensions (pédagogique, éducative, relationnelle, éthique…).
 
Etats des lieux et propositions
 
L’après midi a été consacrée à des ateliers thématiques : Atelier 1 AESH : comment faire de l’accompagnement un vrai métier ? ; Atelier 2 L’évaluation des élèves à besoins particuliers ; Atelier 3 la formation professionnelle et l’inclusion ; Atelier 4 les moyens de l’inclusion . Il s’agissait notamment de faire un état des lieux mais aussi de bâtir des propositions. Vous les retrouverez notamment dans le Livre noir de l’inclusion VERSION 2023.